Mercredi 10 avril 2019
J’ai eu beau trimbaler mon Nikon en bandoulière toute la journée, je n’ai pas pris une seule photo. Il n’y a donc rien à voir sur cette journée que j’ai consacrée au shopping dans les galeries couvertes du centre de la ville pour éviter les averses continuelles.
En ouvrant le rideau de ma petite chambrininette , je vois les façades des immeubles et les rues luisantes de pluie. C’est ma première journée de gros vilain temps depuis que je suis arrivée au Japon. Bon, il fallait quand même que ça arrive à un moment car jusque là j’ai eu beaucoup de bol.
Comme il pleut dru c’est le moment de faire du shopping… On ne peut décemment pas rentrer en France sans rien ramener aux proches qui sont verts de jalousie de vous savoir au pays du soleil levant.
Et pour ça il faut s’armer de courage car déjà qu’il y a gavé de monde dans les rues quand il ne pleut pas, il faut imaginer la foule dans les endroits couverts et touristiques comme par exemple la rue couverte du Nishiki market juste à côté de l’hôtel. J’y vais de ce pas pour rester à l’abri car je n’ai toujours pas acheté mon traditionnel parapluie transparent à 500 yens.
Peut être vais-je m’en passer ?
Et bien la rue couverte des produits locaux qui s’étend sur quelques 400 mètres de long est presque impraticable. Alors pour des photos c’est même pas la peine.
On est serrés comme des sardines sans rien voir des étals de poissons, légumes, produits artisanaux. On patiente gentiment que le flux de touristes progresse en se laissant porter. Je savais que kyoto serait compliqué mais pas à ce point. Ce marché, je l’avais parcouru en 2012 en toute tranquilité car il n’y avait presque personne à la même heure.
Il est 10 heures passées et on a coutume de manger par ci par là les produits vendus.
C’est un peu tôt pour ça moi qui sors tout juste du café matinal. Par contre les brochettes de viande rouges sentent extrêmement bon mais sont hors de prix : 800 yens la brochette de trois petits morceaux tout fins. C’est un peu n’importe quoi même pour du bœuf soit disant de Kobe. .. Bon je n’ai pas faim de toute façon.
Il y a beaucoup de français, ici c’est dingue. Bien plus que d’Américains. Mais toujours moins que de chinois. Ils sont partout partout même dans les recoins les plus paumés que j’ai visités.
J’ai finalement craqué pour un parapluie transparent avec des dessins bleu turquoise dans un magasin que j’avais déjà vu à Sakaiminato, Hokusai Graphics.
Pas trop cher à 1600 yens plus la taxe de 8 pour cent soit 13 euros en gros.
Je fais une pause dans une rue perpendiculaire pour quitter un temps le troupeau. Une pause clope sous mon nouveau joli parapluie puis je me re-immerge dans la foule. On piétine sur place…
J’arrive enfin vers mon objectif , une friperie de kimonos qui s’appelle Harajuku Kyoto, et où le premier étage est rempli de kimonos, hommes et femmes à bas prix. On y trouve un peu de tout, des obi (de l’autre côté d’un portique de vêtements, un français se marre : « Obi wan kenobi ! ») et ceintures, des pantalons hommes, des tenues traditionnelles complètes des deux sexes.
La boutique est prise d’assaut par les touristes tellement les prix sont intéressants et les vêtements de qualité.
J’ai ensuite été au magasin « BSC Gallery » spécialisé dans les Sukajan, ces vestes bombers en satin brodé avec des motifs de carpes koi, dragons etc… Mais la vache pour du satin, fait en Chine en plus, c’est hyper cher.
Deux qualités de confection différentes me fais-je expliquer par le gentil vendeur qui me file le code wifi du magasin pour que j’envoie les photos à mon gamin en direct mais bien sûr il dort à cette heure là. Les prix sont prohibitifs : soit 39000 yens plus taxes (350 euros) made in Japan , soit 20000 plus taxes, made in China. Les moins chers sont vraiment de mauvaise qualité et les plus chers sont pas trop mal encore que les motifs sont pas ouf mais 350 euros là je dis non.
J’ai crapahuté six heures dans toutes les rues couvertes de Kyoto et il y en a un paquet sans que la pluie ne se soit arrêtée.
Je suis un peu vannée après 6 heures de shopping, c’est rare quand j’y passe autant de temps. Il faut dire que je suis aussi rentrée dans des centres commerciaux pour me réchauffer de cette pluie, fumer dans les espaces fumeurs aux derniers étages et faire un pissou. Vraiment très pratique ces centres commerciaux.