Uji 2019 et le temple Byodo-in

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Mardi 9 Avril 2019


 

 

Alors là franchement j’ai joué petit car je ne suis finalement pas allée à Tottori revoir ma belle dune de sable comme je l’avais planifié.

C’est que je ne fais plus trop confiance à la météo (certainement soudoyée par les offices de tourisme locaux) qui me prévoyait de belles journées ensoleillées quand je n’ai eu au mieux qu’une absence de pluie. Ce qui est déjà pas mal, certes.

Et comme j’ai déjà vu les dunes de sable de Tottori sous des bourrasques de pluie, j’ai abdiqué devant tout le trajet en train que cela demandait en plus entre Matsue et Kyoto.

Cela me faisait deux heures de train en plus des quatre heures prévues et une quinzaine d’euros de train privé pour rejoindre Kyoto depuis Matsue. J’aime le train ! mais trop de trains ..

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Parvis de la gare d’Okayama que j’ai eu plusieurs fois l’occasion d’arpenter

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Haaaa, le coin fumeur de la gare d’Okayama qui m’a bien souvent dépanné

Donc pas de rush ce matin et je prends le train de 10h02 pour Okayama . Ma correspondance à Okayama me permet de faire une pause clope au coin fumeur juste à la sortie sur le parvis de la gare et je regarde cet endroit où je suis venue souvent peut être pour la dernière fois.

Puis un shinkansen pour Shin-Osaka et enfin un train local pour Kyoto où je serai debout pendant 30 min car plus ça va plus il y a de monde. Beaucoup de visages pâles ce qui me change car je n’en croisais pas vraiment avant. Et j’entends beaucoup parler français. Un nombre incroyable de français en fait.

Il fait très beau finalement …

Arrivée à Kyoto à 14h30, je dois encore prendre un métro pour rejoindre l’hôtel qui est en plein cœur de la ville au niveau des longues arcades de commerces et des shotengai.
Les hôtels à Kyoto sont excessivement chers, les prix que j’avais pu avoir les premières fois en 2012 ont triplé. Je me suis rabattue sur une auberge de jeunesse très moderne avec quand même un espace fermé pour dormir à peine plus grand que la taille du matelas.
Arrivée à 15 h je suis surprise que le check-in ne se fasse qu’à 16 h. Bon, je ne vais pas attendre une heure ici alors qu’il fait super beau dehors donc je laisse mon gros sac dans un local ouvert à tous en face de l’espace de détente dans l’entrée. Je ne suis pas à l’aise de le laisser là, sans aucune surveillance où tout le monde pénètre. On me montre la possibilité gratuite d’attacher mon sac grâce à ma carte Suica qui verrouille la clé nominativement.

Je me hâte vers le métro pour rejoindre la gare de Kyoto et prendre un train pour Uji où se trouve le célèbre temple bouddhiste, le Byodo-in dont le pavillon principal est représenté sur les pièces de 10 yens.

Quand je vois l’affluence de personnes sur les trottoirs et dans les trains, je suis déjà contente de partir de Kyoto…

C’est un train JR local qui s’arrête partout et il n’y a pas grand monde quand je descends à Uji, 30 minutes plus tard.
J’ai été déshabituée de la foule depuis le début de mon voyage.  Je l’avais prévue, cette foule, au vu de mes précédentes visites à Kyoto et j’avais choisi des lieux moins touristiques pour cette année.

Uji en fait partie en gros car il n’y a pas grand monde dans la rue qui mène au temple mais il faut dire qu’il est déjà 16 heures et que peut-être la journée se termine quand on sait que le temple ferme à 17h30.
Au croisement de rues, je rattrape comme je peux par le col de son manteau un vieil homme qui se vautre à vélo et qui s’est pris un trottoir alors qu’il évitait les passants. Il n’a rien, ouf, et me remercie en anglais quand il voit que je suis européenne.


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Uji est la ville du thé vert. Je voulais trouver des champs de thé si caractéristiques et si beaux à voir mais je n’en aurai pas le temps.
Au bout de la grande première rue bordée de commerces un peu désertés, une nouvelle allée piétonne avec de nombreux commerces de produits de bouche à base de thé vert.

Alors c’est un peu tout à la sauce thé vert , les ramens dont les nouilles sont vertes, les gyozas tout vert presque fluo, les glaces bien sûr, la sauce des takoyakis, etc..


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J’arrive enfin à l’entrée du temple et paye les 600 yens l’entrée. Ce qui en fait l’une des entrées les plus chères que j’ai dû payer pour l’instant, c’est dire comme les prix sont raisonnables.
Le lieu n’est pas si grand, avec une petite maison en entrant et sa glycine conduite sur un gros treillis . Les fleurs sont en gros bourgeons et ne vont pas tarder à s’ouvrir.
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Et puis, gros gros choc, le temple, là, tout de suite.


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Il est vraiment beau,rouge et blanc avec un étang tout le tour. Constitué d’un bâtiment central avec en symétrie de chaque côté deux extensions sur pilotis.  On l’appelle le pavillon du phœnix à sa manière d’étendre les ailes de chaque côté. Malheureusement le soleil est pile en face. Il est impossible de le regarder sans cligner des yeux. À ne pas visiter en fin de journée donc.


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On peut quand même l’admirer par les côtés avec ses cerisiers  retombants (Shidare). De nombreux groupes scolaires sont là pour la visite et leur professeurs les prennent en photo devant le temple.


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Il y a un musée à visiter qui montre quelques différents éléments d’origine du temple, les sculptures sur les toits en forme de Phoenix, des statuettes bouddhiques datant du 11 ème siècle.


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Le temple se trouve au bord de la rivière Uji. C’est un très bel endroit à découvrir avec ses ponts rouges.


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Je m’en retourne à Kyoto en train avec un transfert à Tofokuji pour prendre le métro jusqu’à Gion.
Il fait nuit et j’avais concocté un petit itinéraire à pied le long d’un canal bordé de cerisiers en fleur dans le quartier Shirakawa. Mais c’est la cohue …

Ce sera pire le lendemain 🙂