Dimanche 19 Novembre 2017
Haaaaaaaa !!!
Tottori et ses dunes, enfin ! Depuis le temps que je voulais y aller !
Je n’avais pas réussi à l’intégrer à mes voyages précédents car Tottori est situé sur la côte de la Mer du Japon, de l’autre côté de Honshu et à chaque fois trop loin de mon circuit.
Cette fois-ci je comptais bien ne pas louper ce rendez-vous mixant madeleine de Proust (ces dunes me projettent en enfance, quand je me rendais à la Dune du Pilat) et passion du japon et je réserve deux nuits à Himeji pour faire l’aller-retour.
Aussi quand je préparais mes voyages, découvrir qu’il existait au Japon un lieu presque identique m’a laissée trotter, dans un coin de ma tête, l’envie d’y aller un jour.
Il faut être motivé pour aller à Tottori car cela demande du temps et de l’ argent :
Il n’y a que peu de trains qui rejoignent Tottori depuis Himeji en matinée et le train le plus rapide est le LTD EXP Super Hakuto qui met une heure trente et coûte un supplément de 1820 yens par trajet non pris en charge par mon JR Pass car il emprunte des lignes de chemin de fer privées.
Puis une fois arrivée en gare il faut rajouter une petite demi-heure de bus pour rejoindre les dunes, bus qui ne part que toute les heures au mieux.
J’ai donc vérifié la météo pour aujourd’hui dimanche et il était noté que de « rares nuages n’altéreraient pas le beau temps ». Super !
Je pars de l’hôtel vers 7h45, le temps de m’acheter mes sandwichs et je file à la gare d’Himeji.
Là, prévoyante, je demande au guichet comment faire pour payer le supplément du trajet et le gentil monsieur me fait comprendre que je paierai dans le train. Donc je prévoie d’avoir assez de cash pour l’aller et le retour. Puis je monte dans le train sous un magnifique ciel bleu.
Au cours du trajet je commence à voir quelques gros nuages mais je me dis que ce sont sûrement les montagnes qui en sont la cause.
Ben non, on arrive sous des trombes d’eau.
Là, je me dis que vraiment il doit y avoir une erreur, j’ai signé pour un dimanche ensoleillé a Tottori moi. Bon, je me renseigne sur les bus à l’office de tourisme de la gare et je prends un petit dej dans un café d’une enseigne « Vie de France ». C’est sûr, le beau temps va arriver malgré les prévisions météo que j’ai pu voir sur le smartphone de la femme de l’office de tourisme , dont l’écran pleurait des larmes de pluie.
Ben je m’achète mon parapluie transparent plus tôt que prévu du coup et me dirige vers la station de bus numéro 0 juste en face de la gare.
En chemin des averses de grêle viennent nous narguer.
Bon ben je vais visiter le musée des sculptures sur sable, situé à quelques pas de la dune, le temps que le ciel bleu arrive. Et bien finalement il n’est pas trop mal ce musée. Le thème est les USA et les sculptures sont vraiment imposantes pour certaines et ultra-minutieuses pour d’autres. C’est agréable car il n’y a pas grand monde.
J’y reste quand même pas mal de temps parce que dehors c’est à peine croyable le déluge et les bourrasques de vent.
Mais ça empire….C’est un peu rageant d’être enfin arrivée là où je rêvais d’être depuis plusieurs années et d’être coincée à l’abri du Sand Museum.
Allez, je fonce, m’encapuchonne et sort affronter les bourrasques de vent et de pluie. Je fais des sauts de puce de baraques de shopping en baraques de shopping remplies de touristes attendant une accalmie.
Quand enfin il s’arrête de pleuvoir, tout le monde se rue vers les escaliers qui mènent à la dune.
Je les suis rapidement car il y a un tout petit trou de ciel bleu au milieu d’une couche épaisse de nuages noirs.
C’est donc maintenant que ça se passe.
La dune n’est pas si grande et c’est plutôt facile d’y monter en comparaison de celle du Pilat. Bien sûr, aucune trace des chameaux qui ne doivent être là qu’en haute saison touristique.
C’est sûr le Pilat n’a rien à craindre de sa consœur japonaise. Ici le sable est jaune foncé et bien dur puisque mouillé. Il s’est formé une lagune au bas de la dune à cause des averses.
La pluie s’est arrêtée mais le vent souffle a fond et ça décolle le sable au sommet. Je suis contente car finalement ça va faire de chouettes photos mais c’est raté pour le pique-nique en haut de la dune.
Une fois en haut je dessine les prénoms de mes chouchous dans un cœur afin de figer un truc les concernant sur cette dune du Japon face à la Corée à 10000 km d’eux.
En redescendant j’hésite à rester mais le mauvais temps revient à fond et il me reste dix minutes pour rejoindre l’arrêt de bus (le suivant étant 1h10 plus tard) mais je suis trempée et complètement recouverte de sable aussi je me résigne à quitter les dunes un peu dépitée.
Ben c’est juste mais je saute dedans. Arrivée à la gare je prends quelques minutes pour me dé-sabler sur le parvis des bus, les gens ne faisant pas attention à moi puis je vais au centre commercial en face avec tout ses étages et ses toilettes et ses mini salles d’eau de luxe pour me dessaler le visage et enlever discretos le sable de mes pompes dans leur WC façon toilettes à la turque.
Evidemment quand j’arrive à Himeji, il y a un magnifique ciel bleu et le soleil est en train de se coucher c’est trop beau.
Je vais changer mes chaussettes a l’hôtel et j’ai quartier libre pour revoir le château et ses illuminations.