Jeudi 16 Novembre 2017
Je suis déjà venue à Miyajima lors de mon premier voyage en 2012 et cet endroit étant magnifique et émouvant, il me tardait de revenir.
En général, le plus commode est de dormir à Hiroshima pour visiter Miyajima puisque cela n’est qu’à une demi-heure de train mais j’ai eu la mauvaise surprise de voir que ma réservation d’hôtel a été annulée et donc je me suis rabattue sur Okayama, bien moins cher.
Aussi cela me prend une heure et vingt minutes pour arriver en gare de Miyajimaguchi juste à côté du ferry qui nous emmène sur l’île et vers 11h00 du matin il y a déjà pas mal de monde.
L’approche du grand Torii est toujours aussi impressionnante. Les pieds dans l’eau, sa couleur rouge vermillon est illuminé par les rayons du soleil ce qui le rend majestueux dans ces eaux bleues.
Cette fois-ci je prends le trajet « normal » pour la visite en ne passant pas par la plage comme la dernière fois. De tout façon c’est marée haute et je n’aurais pas pu. Aussi je prends mon ticket à l’entrée du sanctuaire d’Itsukushima.
La marée commence à descendre et le sanctuaire se retrouve posé sur le sable. Les galeries sont toujours aussi belles et entretenues et des dessins des lieux faits par les écoliers sont accrochés. Ça donne un côté cours d’école et c’est marrant de voir ça ici.
L’itinéraire dans le sanctuaire est tout tracé jusqu’à la sortie. Il n’y a pas trop de monde et c’est une chance. Il y a un pont noir qui me rappelle celui que j’ai vu à Osaka, le jour où j’ai renoncé à repartir à Kyoto pour cause de surpeuplement touristique.
Il y a beaucoup à visiter sur cette île et je vais zapper l’ascension du Mont Misen faite en 2012 qui était très impressionnante en mini téléphérique pour explorer un nouvel endroit : le temple Daisho-in qui mène lui aussi au Mont Misen par un itinéraire pédestre.
Le temple n’est pas très loin du sanctuaire et sur le trajet je fais un détour par un petit sentier en hauteur qui m’emmène à la Pagode de Tahoto. Il n’y a personne ici.
Les couleurs d’automne sont bel et bien là. Les érables et les ginkgos sont spectaculaires plus longtemps que les cerisiers bien plus éphémères dans leur floraison. On a plus de chance de se régaler les yeux en venant en automne plutôt qu’au printemps où parfois la pluie peut encore écourter la floraison des cerisiers.
Une fois la grande porte du temple passée on se retrouve en bas d’un escalier bordé de stèles et de kakemonos. La rambarde centrale est toute dorée et les gens font tourner les cylindres en montant. Jolie petite musique.
Il y a mille et une choses à découvrir, un peu comme une chasse aux trésors et à chaque pas il y a toujours un détail à trouver. Finalement j’y suis restée un bon moment avec quelques pauses cigarettes sur la place centrale du temple dans un espace abrité avec bancs et distributeurs de boisson à écouter les chants des moines, la cloche ou les conversations des papys et mamies japonais. Pas grand monde dans cet endroit, ce qui permet de profiter du calme dégagé par les lieux.
Je fais ensuite un petit tour au parc Momijidani pour me balader avec les daims en liberté puis il est temps de partir sur Hiroshima, refaire une visite du Parc et du Musée du Mémorial pour la Paix.
Mais avant d’embarquer sur le ferry je vais voir de plus près les énormes pieds du Torii recouverts de coquillages et de piécettes de quelques yens. La marée est totalement basse et s’est retirée sur plusieurs dizaines de mètres en peu de temps. Ce qui explique que Miyajima soit jumelée avec le Mont Saint Michel ….
Arrivée à Hiroshima, je me procure un One Day Streetcar Pass à 600 yens à présenter au conducteur de tramway. Je ne l’ai d’ailleurs pas rentabilisé car je n’ai fait que deux voyages à 160 yens mais bon cela m’a permis de ne pas me poser la question de savoir comment payer car en théorie on doit payer en sortant du tram mais j’ai vu des gens payer en entrant et d’autres en sortant …
J’avais prévu de faire un tour à Hiroshima pour y trouver de l’animation en soirée et pour y manger leurs fameux okonomiyakis. Mais c’est moi qui n’étais plus très animée après la visite du Dôme puis du Musée pour la Paix.
Le musée était blindé de monde et je ne me sentais plus du tout d’y revoir les photos ou objets ou reliques terrifiantes qui m’avaient déjà secouée la dernière fois. Je suis vite partie car voir tant de monde agglutiné sur ces vestiges de la bombe, ça m’a mise très mal à l’aise. Alors que la première fois où j’y avais été il n’y avait pas grand monde et on pouvait plus facilement s’immerger et se recueillir sur la catastrophe.