Vendredi 17 Novembre 2017
Aujourd’hui, je sors des sentiers battus pour un peu de nouveauté. En cherchant quoi faire dans le coin, je suis tombée sur cette île de la Mer Intérieure du Séto, proche d’Hiroshima (une heure) où les lapins sont un peu chez eux, voire beaucoup chez eux.
Depuis Okayama, cela ne prend pas beaucoup plus de temps. Une heure vingt de train puis un petit quart d’heure de ferry.
Endormie la veille très tôt, cannée de ma journée à Miyajima, ajouté à ça un petit décalage horaire, je me suis réveillée à 04h30 ce matin. Dia !
Une aubaine sachant que le soleil se couche très tôt, c’est toujours la course.
J’ai consulté les horaires de trains et le mieux pour éviter les attentes de correspondances trop longues était de prendre le train de 06h28 à Okayama pour arriver à Tadanoumi à 07h50. Puis ferry à 08h30 pour 15 minutes de traversée à 600 yens aller-retour
J’ai bien fait car en sortant de l’hôtel le jour commençait tout juste et les trains n’étaient pas bondés comme habituellement aux heures de pointe.
De plus, le lever de soleil accompagnait le trajet du deuxième petit train local constitué de trois rames et qui longe la côte au plus près de la mer.
Un régal, rien que le trajet !
Les petites villes sur le trajet sont pas mal industrialisées avec beaucoup de centrales ou d’usines, bref pas très glamour mais la Mer Intérieure de Séto est bien là et en prenant le ferry pour rejoindre l’île, je me suis rendue compte combien ces paysages m’avaient manqué depuis 2014, lors de mon voyage vers les îles entre Shikoku et Honshu.
Le ferry n’a duré qu’un quart d’heure et une fois arrivée au débarcadère d’Okunoshima, il y a effectivement une ribambelle de lapins partout sur l’île qui viennent voir si on leur a acheté des granulés. Et ça tombe bien, j’en ai acheté au port de Tadanoumi deux sachets pour 200 yens. J’avais lu qu’on ne pouvait pas en trouver sur l’île et qu’il fallait s’en procurer au port. En effet je ne pense pas en avoir vu ensuite. Bon c’est pas obligatoire, ces granulés mais c’est mieux avec si on veut pouvoir les faire venir à soi.
Pas sauvages mais pas collants non plus c’était marrant de les avoir autour de soi. Certains étaient un peu décatis, mais en général ils étaient tous plutôt en forme.
Une navette nous attendait ( elle est là à chaque arrivée du ferry) pour nous emmener à peine plus loin au seul hôtel de l’île avec son magasin de souvenirs où on peut louer des vélos. Mais le vélo n’est pas nécessaire car le tour de l’île ne fait que 4 km et de toute façon on s’arrête tout le temps pour voir les lapins.
Les lapins font des trous partout …
Les lapins, le bord de l’eau et surtout, surtout le calme et le silence. Pas de voiture ou rarement celles des locaux et pas un bruit ( normal en même temps avec des lapins) autre que les vagues et les gamins des sorties scolaires.
Je trouve le chemin qui grimpe au sommet de l’île et qui mène à l’observatoire. Là-haut une classe de gamins avec leurs profs discutent tranquille. Il n’y a qu’eux et moi.
C’est assez étonnant de voir un peu partout au Japon des classes de gamins avec leurs profs. Sur l’île assez désertée quand même, ils pouvaient aller et venir un peu partout.
Je me pose sur un banc et je profite de la vue sur les petites îles disséminées. Des gamins retardataires restent un peu à côté de moi pour caresser un beau lapin blanc.
Et tout naturellement ils me parlent en japonais, à moi, l’occidentale qui ne comprend pas grand chose. Mais cette fois c’est facile de comprendre » Kirei desu ne ? » c’est beau n’est-ce-pas ?. Oui c’est vraiment très beau !
En retournant à l’embarcadère la balade le long de la côte est super tranquille.
On trouve même un espace aménagé de barbecues et tables de pique-nique. Voir tous ces barbecues entourés de lapins, je me demande …..
Il fait beau et je crois bien n’avoir croisé qu’une douzaine de personnes, pas plus. Cool quoi !
Sur le retour en gare de Mitaka, j’hallucine une nouvelle fois sur leurs trains.