Lundi 15 Avril 2019
Je me réveille à Nagano prête pour ma dernière journée entière et ce sera vers Tokyo que le train m’emmènera ce matin .
Tokyo n’est vraiment pas loin en shinkansen car le trajet ne dure qu’une heure et demi pour rallier la capitale nippone. Sur le tableau d’affichage, je vois qu’il y a deux trains pour Tokyo, un à 8h54 et l’autre à 8h59. Je me demande pourquoi ils sont si proches en horaire et j’ai la réponse sur les panneaux d’affichage : celui de 8h54 ne prend que des sièges réservés. Bon, je n’ai pas le temps de monter faire la résa donc je rentre dans le suivant sur le quai d’en face qui s’arrête un peu plus souvent mais je ne suis pas aux pièces.
Étant assez chargée maintenant avec mes deux gros sacs, je prends le métro en gare de Tokyo qui m’emmène au plus près de mon hôtel. C’est le même hôtel que celui où j’ai posé mes valises en 2012 et peut être ainsi la boucle est bouclée. Ou pas … je pense à chaque fois que le voyage est le dernier mais je ne peux m’empêcher de retourner au Japon.
En tout cas, à 11h00, la chambre est déjà disponible mais cette fois à l’étage non-fumeur … Donc la cigarette électronique va encore me sauver comme les six nuits précédentes, à Kyoto et Nagano.
Voilà, je suis fin prête pour faire les derniers shopping. Ma mission est de trouver une veste sukajan, ces vestes bombers en satin et brodée dans le dos de dragons, carpes ou autres motifs et sacrément jolies mais importables. La mecque des sukajan se trouve à Yokosuka à une heure au sud de Tokyo mais là je vais être trop short au niveau du temps.
Je fonce vers Ueno et son quartier Ameyoko où sont situés deux magasins repérés sur internet la veille. J’adore ce quartier d’Ameyoko situé entre la gare JR de Ueno et celle d’Okachimachi au sud et coincé entre deux boulevards. Toutes les rues sont piétonnes avec des magasins à profusion. On y trouve de tout pour pas trop cher. On peut y passer un bon moment tellement il y a à voir ou à manger. Le hic c’est qu’il y a aussi beaucoup de monde, évidemment.
Mes petits repérages sur internet de magasins de sukajan dans Ameyoko me permettent de voir que les prix sont toujours aussi exorbitants qu’à Kyoto. Ils sont aux alentours de 40000 yens soit 350 euros avec les taxes. Je ne me vois pas mettre cette somme dans une veste. Elles sont fabriquées au Japon et sont de très bonne qualité (elles peuvent, en même temps). On peut trouver aussi des sukajan à 20000 yens mais là, elles sont fabriquées en Chine et sont d’un mauvais rendu, sans aucune tenue.
Grosse chance pour moi dans le premier magasin, je trouve une veste de bonne qualité « made in Japan » me dit la vendeuse et de bonne tenue posée sur un portant de promos. Celui-ci à un dragon brodé dans le dos; Tant pis pour les carpes !
Ça c’est fait ! Je peux maintenant profiter de ma dernière journée.
Je reste dans Ameyoko car c’est un quartier qui grouille de boutiques à touristes pas chères, de restaurants ou manger sur les trottoirs assis, de marchands de poissons et autre nourriture. Il se situe le long des rails surélevés de la Yamanote Line, imposante structure métallique de couleur verte caractéristique de la ligne.
Coincé entre deux boulevards avec en plein milieu les rails en hauteur, c’est un dédale de rues qui ont des passages dans tous les sens. On passe parfois au milieu d’un centre commercial un peu vétuste qui comprend aussi des boutiques chères ou pas chères. Sous la ligne de chemin de fer chaque espace est utilisé et de nombreux petits restaurants avec terrasses permettent de manger un morceau à n’importe quelle heure.
Dans cette hyper-sollicitation visuelle je prends le temps de lever les yeux et de trouver un temple perché au milieu des magasins.
Quelques détails amusants encore comme le nom donné à ce restaurant coréen. Les traductions sont parfois risquées.
Au bout d’un moment quand même je me dirige vers la station plus au sud de la Yamanote qui est Okachimachi. J’aime beaucoup cet endroit car il y a une belle fresque murale sous le pont. Juste à côté de la station se trouve un centre commercial Okachimachi Store où je trouve un magasin de tissus au septième étage. Voilà mon bonheur pour trouver ces tissus japonais pour faire des kimonos à des prix ridicules par rapport à ceux trouvés en France. Par contre si le choix de tissus est exaltant l’accueil du personnel est glacé. C’est la première fois que je rencontre de l’exaspération et un ton désagréable de la part de la vendeuse alors que je suis super polie…
Je descends poser tout mon barda à l’hôtel et repars pas loin de la gare de Tokyo en métro à Hibiya pour voir une statue de Godzilla que je n’avais encore pas vue. Elle n’est pas très grande mais bien mise en valeur en hauteur sur fond de building. A Shinjuku, j’avais pu voir une statue bien plus grande au sommet des cinémas Toho.
Le soir avançant je rentre à pied en gare de Tokyo en passant par Yurakucho, chouette quartier un peu vieillot à côté du quartier chic de Ginza. Ici, le long des voies de chemin de fer surélevées, s’alignent des petits restaurants.
Sur le chemin du retour vers mon hôtel, au milieu des gens qui rentrent du boulot, je passe à côté du Tokyo International Forum, énorme salle de spectacle et expos très impressionnante avec son toit transparent et ses passerelles intérieures métalliques.
Je ne connaissais pas cet endroit, il faudra donc que je retourne à Tokyo, c’est un peu obligé maintenant ! Prochain voyage souhaité à l’automne 2020 !