Mardi 5 avril 2016
Il aura fallu attendre ce quatrième voyage au Japon pour aller explorer la région de Chubu sur la côte nord, au bord de la Mer du Japon.
Et c’est d’abord à Takayama que je vais poser mes valises pour deux nuits. Cette petite ville est connue pour son quartier ancien avec ses ruelles et ses maisons de style traditionnel. Elle attire de plus en plus de touristes mais rien à voir cependant avec Kyoto au moment où j’y suis allée.
Depuis Nagoya, le trajet en train n’est pas si long. Quelques 167 km et deux heures vingt pour admirer le paysage qui défile tranquillement à bord du Limited Express Wide View qui comme son nom l’indique possède de grandes fenêtres. J’ai toujours considéré que les trajets en train faisaient partie des plaisirs du voyage.
L’itinéraire nous fait traverser des villages bordés de rivières sans s’arrêter dans leurs toutes petites gares. Les cerisiers plantés un peu partout le long des routes ou dans les collines sont en pleine floraison et les champs de thé apparaissent de temps en temps. On prend le temps de passer sur les ponts qui enjambent les cours d’eau et torrents que l’on suit par moment. Peu importe de quel côté du train on s’assoit pour admirer la vue car des deux côtés il y a spectacle.
En arrivant en gare de Takayama,je suis surprise de voir que les guichets automatiques sont en bois. Rien à voir avec la modernité des grandes villes, ici, on sent bien qu’on va baigner dans le traditionnel et le rustique.
Il est déjà passé 13 heures quand j’arrive, aussi je file poser mes valises à l’hôtel qui est juste en face de la gare, c’est bien pratique. Avec la nuit à 4500 yens soit 36 euros, ce n’est pas une étape vraiment ruineuse. Comme demain est consacré à la visite du village de Shirakawago à 1 heure de bus de Takayama, je n’ai que cet après-midi pour visiter la ville et le village folklorique de Hida-no-Sato à deux kilomètres.
Alors en route, pas de temps à perdre. Je me procure le pass combiné bus plus la visite de Hida-no-Sato à 930 yens à côté de la gare.
Pas besoin de se creuser la tête pour savoir combien payer en regardant le tableau des tarifs au dessus du chauffeur ni de chercher sa monnaie pour la mettre dans la boite. En même temps ces machines prennent aussi les billets et rendent la monnaie.
Après un court trajet, le bus nous dépose au pied du village. Celui-ci n’est pas très grand, agencé autour d’un étang, plusieurs chemins conduisent aux maisons traditionnelles.
La vue sur les montagnes enneigées est somptueuse, j’ai clairement changé de région.
Ce village-musée est « reconstitué » avec de vieilles maisons d’époque déplacées et réunies le long de quelques chemins. C’est un avant-goût du village de Shirakawa-go en version miniature. Les maison aux toitures de chaumes sont très entretenues et certaines ont leur propre version du chien-assis fait de rondins de bois tressés.
En repartant on peut voir au loin un énorme temple rutilant avec son toit doré. J’apprendrais plus tard que c’est le siège international de la secte sukyo mahikari ….. bon passons donc.
De retour à Takayama, la visite de la ville est essentiellement centrée sur un petit quartier situé entre deux ponts, un rouge et un vert.
Les ruelles typiques de l’image que l’on se fait d’un Japon ancien, celui des films de Kurozawa, ne sont pas bondées même si elles concentrent le flot des touristes.
Le soir approchant, les boutiques sont en train de fermer, les rues deviennent complètement désertes.
Le lendemain de retour après ma virée à Shirakawa-go à une heure trente de bus, j’ai eu le temps de me perdre dans la ville un peu au hasard et je suis tombée sur un temple avec sa pagode à trois étages, le temple Kokubunji.