Mercredi 6 avril 2016
Comme je suis à Takayama pour deux nuits, j’en profite pour aller visiter le village historique de Shirakawa-go au nord-ouest que l’on rejoint en bus en moins d’une heure de route.
Blotti dans la vallée au bord de la rivière Shogawa parmi les montagnes de la préfecture de Gifu, le village de Shirakawa-go est très visité pour ses hameaux de maisons en bois aux toitures de chaumes très pentues afin de résister aux fortes chutes de neige et dans lesquelles étaient élevés des vers à soie.
Je ne me presse pas trop ce matin et je prends le bus de 09h50 à côté de la gare de Takayama après avoir acheté mon billet à la gare routière. Cela coûte quand même 4420 yens pour le trajet aller-retour. Le prix un peu élevé du bus est compensé par la gratuité de la visite du village.
Il est presque 11h du matin quand j’arrive au village de Shirakawa-go sous un superbe ciel bleu. Le bus nous dépose dans le hameau de Ogimachi qui est le lieu le plus connu et le plus touristique. Dès la descente du bus, à côté du musée à ciel ouvert, on a de suite accès aux très anciennes maisons traditionnelles. (En octobre 2016 l’arrêt de bus sera déplacé au nord du village).
Le lieu le plus emblématique du hameau est de l’autre côté de la rivière qui traverse le village. Mais déjà de ce côté-ci, c’est un régal de se balader sur les chemins. De plus il y a moins de monde que de l’autre côté.
On rentre dans le vif du sujet en traversant la large rivière Shogawa sur un petit pont suspendu de béton.
Les maisons sont disséminées un peu partout et l’on se balade de l’une à l’autre par des petits chemins goudronnés qui traversent de petites rizières.
En cette saison, le riz n’a pas encore poussé pour donner ce beau vert tendre lumineux qui donne des vues spectaculaires en été depuis les hauteurs.
Finalement les chemins sont assez désert et la balade très sereine. Chaque maison vaut le coup d’oeil.
Des Koinobori, ces manchons colorés en forme de carpes, et qui flottent au vent sont installés pour le jour de la fête des enfants dans quelques jours.
Une petit marche sur une route nous conduit en hauteur au niveau de l’observatoire. C’est de cet endroit qu’ont été prises les jolies vues qui m’ont attirée ici.
En ce mois d’avril, pas de pousse de riz ni de neige pour embellir les photos mais la vue reste mémorable tout de même. Le soleil de face ne rend pas grâce à la réalité sur mes photos.
Les maisons sont appelées Gassho-zukuri en référence aux mains des moines bouddhistes pendant la prière. Shirakawago est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour savoir préserver ces vieilles maisons traditionnelles voire recueillir celles qui sont menacées de démolition.
Dans certaines d’entre elles on peut y trouver des artisans qui montrent leur savoir-faire.
Je m’éloigne un peu du centre du village pour explorer les alentours et je continue de voir ces belles maisons. Finalement le lieu est assez grand et tout aussi intéressant même en dehors des spots touristiques.
Il est assez tôt quand je décide de rentrer pour profiter de Takayama avant de partir demain.
La file d’attente à l’arrêt de bus se forme déjà et promet d’être longue car le départ n’est que dans une demi-heure. Mais les gens commencent déjà à faire la queue et sachant que les places sont limitées, je me résous à me rajouter à la file. Je ne suis pas mécontente que le bus arrive enfin. A poireauter debout sans pouvoir se déplacer sinon perdre sa place car il n’y a pas de place réservée.