Samedi 2 décembre 2017
Je m’échappe un peu de Tokyo pour la journée afin de revoir la presqu’île d’ Enoshima et bien sûr le grand Bouddha de Kamakura qui m’avaient laissé de bons souvenirs lors de ma visite en 2012.
Tokyo c’est la grande classe mais tout ce monde un peu partout ainsi que dans les transports y compris aux heures creuses, ça use et ça rend parano de toujours vérifier si on ne rentre pas dans les gens.
Aussi je vais prendre l’air à Enoshima et reprendre le magnifique petit train vert d’un autre temps qui traverse les villages de maisons traditionnelles à petite allure au plus près des murs et qui longe la baie.
Autant l’écrire tout de suite, cette journée ne s’est pas vraiment déroulée comme je l’avais imaginée.
Pourtant les conditions étaient réunies avec un ciel magnifique mais j’ai eu les yeux plus gros que le ventre. J’ai « couru » toute la journée, un contre la montre avec le soleil qui s’est couché vers 16h30 . En même temps c’est vrai que je me suis levée un peu tard …..
Pour cette journée, je prévois d’aller d’abord à Kamakura où se trouve une quantité incroyable de temples. Reste à choisir ceux qui en ce moment offrent les plus beaux jardins d’érables colorés.
Je prendrai ensuite le petit train de la Enoden line pour rejoindre les plages d’Enoshima en passant par Hase à mi-chemin où se trouve le Grand Bouddha. Et enfin retour à Tokyo en empruntant le Shonan Monorail qui est un métro suspendu dans les airs ! tour de manège !
Je finis par arriver deux heures plus tard à Kamakura …. Alors qu’il ne faut qu’une petite heure pour y aller. Mais bon, j’ai changé mon parcours au dernier moment en gare d’Ofuna où je me suis arrêtée pour acheter mon pass à 700 yens la journée afin d’avoir accès au petit train et au monorail à volonté.
Mon premier arrêt est Kita-Kamakura juste avant Kamakura où je vais visiter trois temples : Tokeiji, Engakuji et le sublime Meigetsuin.
Le train s’est vidé avec moi sur un tout petit quai. Direction les temples que j’avais repérés sur internet avec option érables.
Kamakura c’est bourré de temples donc j’avais un peu de chance en choisissant ceux qui sont moins connus d’être tranquille mais non en fait tout le monde a eu la même idée. C’est sûr, personne n’avait pensé à coupler temples et érables …
Ok ! En tout cas c’est bon, j’y suis. Il est passé midi, ça va, j’ai du temps…
Juste derrière la gare, je commence ma tournée par le temple Tokeiji (entrée à 200 yens) mais il ne m’a pas vraiment transporté.
Je vais vite visiter le deuxième de ma liste juste en face : le temple Engakuji (entrée à 300 yens) qui lui est bien plus grand et plus joli. Rien que l’entrée dans le temple vaut le détour et les gens squattent un peu pour prendre des photos. L’escalier qui mène à la première porte est encadré d’érables au top de leurs couleurs.
A l’intérieur c’est une belle balade dans la forêt où se trouvent des jardins, bassins, maison de thé, temples et beaucoup d’érables.
Mais c’est le temple suivant qui m’intéresse le plus ! Le temple Meigetsuin qui a la particularité d’abriter dans un pavillon une fenêtre toute ronde, bien mise en scène et ouverte sur un jardin. Cela donne un côté tableau vivant. C’est le plus cher de la série à 500 yens l’entrée.
Il n’est qu’à dix petites minutes de marche de la gare et chemin faisant je croise le flux de touristes le long de la ruelle qui longe la voie ferrée. Des hommes en pousse-pousse, des groupes de garçons en tenue scolaire (même en week-end !).
Il est déjà treize heures et je ne prends pas le temps de manger car j’ai ensuite le grand Bouddha à voir. Aussi je ne m’attarde pas à visiter ce temple réputé pour ses hortensias (ça tombe bien, c’est pas la saison) et vais direct au pavillon à la fenêtre.
Et là, c’est le drame ! Non pas tant que ça en fait mais il y a au moins une cinquantaine de personne qui fait la queue pour LA photo du siècle.
Pas le choix, je perds quarante minutes de mon temps et la photo n’est même pas réussie ! Il fallait faire vite puisque derrière moi les gens me pressaient un peu. Et c’est ballot mais les touristes sont aussi présents de l’autre côté …
En attendant mon tour le décor alentour n’est quand même pas si mal !
Prochaine étape le Grand Bouddha à Hase avec le petit train vert. Le départ de la ligne Enoden est à Kamakura donc je retourne à la gare de Kita-Kamakura pour le rejoindre.
Et le souvenir charmant que j’avais où j’étais presque seule dans ce petit train est rattrapé par la horde de touristes. C’est dingue il y en a partout. Il n’y a même pas la possibilité de voir le paysage qui défile doucement tellement c’est plein.
Evidemment tout le monde descend comme moi à Hase pour voir le Grand Bouddha.
Je suis le troupeau pendant un court trajet en ville et arrive aux distributeurs de tickets avec plusieurs files d’attente. Faut gérer et je regarde comment font les gens pour choper mon ticket à 300 yens. En rentrant dans le jardin, je m’aperçois que c’est pas du tout là où je voulais aller mais j’ai suivi bêtement les gens sur les trottoirs étroits et me suis retrouvée au temple Hasedera dans un super beau jardin certes mais je repars illico sans le voir, hélas,car la lumière baisse déjà.
A peine un peu plus loin (je me rappelle en effet être passée par là il y a cinq ans mais c’est un peu tard), j’arrive au Grand Bouddha qui est magnifique, majestueux, imposant de ses 13 mètres de haut.
A l’arrière de la statue il y a des escaliers pour pénétrer à l’intérieur et monter dans son dos. Bon, pas le temps car il y a la queue bien sûr et je file à Enoshima toujours par mon petit train vert.
Une fois en gare d’Enoshima, j’ai le dos vanné et une grosse envie de fumer car depuis le début des visites je n’ai pas trouvé d’occasion. Ni pour manger d’ailleurs…
La petite gare d’Enoshima donne de suite sur des ruelles piétonnes et au bout du quai, je vois une camionnette avec tables, chaises et cendriers et je me dis qu’un petit café en terrasse cela faisait longtemps.
Une des choses qui me manque ici c’est le café ou une petite bière au soleil en terrasse.
Le gars qui tient son café-mobile a des sortes d’alambics ou fioles avec lesquelles il fait le café et quand il le porte au bout de deux minutes je me lève pour le remercier et l’attraper mais non il n’est pas pour moi mais pour la fille à ma table que j’ai squattée aussi. Ha pardon …
J’ai attendu 10 grosses minutes qu’il me fasse mon café …
C’était hallucinant quand même d’attendre autant pour un café, je sais pas comment il le faisait mais bon … en tout cas je m’en fichais, j’étais pas mal, adossée au mur d’une cabane sur un banc, attablée, à fumer ma cigarette.
Café brûlant (pas si exceptionnel) et soleil se couchant….
Je reste, du coup, une demi-heure dans cet endroit, trop longtemps et je marche encore une demi-heure en passant par un très long pont d’où on peut parfois voir le Mont Fuji (comme ici en 2012 mais pas cette fois-ci) pour arriver sur la presqu’île, au départ de la montée vers l’observatoire.
On peut y accéder par une série d’escaliers mais à mi-chemin après un superbe temple, je me décide à prendre les escalators avec un pass « escalator, jardin et observatoire » à 760 yens, pour gagner du temps.
Manque de pot le soleil est déjà à l’horizon avant l’observatoire…
La nuit bien tombée, les illuminations prévues à l’observatoire rendent les lieux magiques.
C’était vraiment la course toute la journée avec beaucoup, beaucoup de monde. Levée trop tard ce matin et pas mal de contre-temps ont rendu la journée un peu speed mais j’en ai pris plein les yeux encore une fois.
Ha et puis bien sûr, je me perds dans Enoshima en pleine nuit pour trouver la station du train suspendu le monorail Shonan qui se trouve en fait juste derrière la gare du petit train. De toute façon, il fait nuit noire donc le tour de manège ne sera pas si impressionnant que prévu même si cela fait une drôle d’impression de monter là-dedans.