Mercredi 22 Novembre 2017
De retour à Ogijima, cette île minuscule participant elle aussi à la Triennale de Setouchi, le festival d’art contemporain. Mise en lumière par l’excellent site Ogijima.fr qui en parle avec tendresse, je voulais retrouver cette quiétude ressentie lors de mon premier voyage à Shikoku.
L’île étant toute petite, je ne pense pas trouver de nouveautés mais comme elle n’est que très peu visitée, j’ai le sentiment de l’avoir pour moi toute seule (avec ses quelques habitants aussi !).
Il n’y a pas le feu au lac donc je prends le ferry de 10 heures qui m’emmène au port d’Ogijima en 40 minutes et pour seulement 510 yens. Les tickets s’achètent au guichet au coin extérieur du bâtiment situé à droite des sculptures en bouchon de pêche à la ligne sur le port quand on est face à la mer. L’embarcadère est le petit embarcadère flottant juste à côté, numéroté 3.
Nous ne sommes que trois plus le camion postal sur le ferry et une personne descend à l’escale de Megijima au bout de 20 minutes.
J’arrive au port et je trouve une copie de la carte de l’île qui mentionne les emplacements des œuvres liées au festival. L’accueil des passagers se fait dans l’une d’elles qui s’appelle « Ogijima soul ». Sorte de tuile de dentelle blanche qui recouvre le hall d’accueil qui contraste beaucoup avec le paysage du village de maisons mais qui marque bien les lieux (à mon avis).
Pas besoin de vélo pour aller au port de pêcheurs à quelques dizaines de mètres en passant par le bord du village. Personne nulle part ici, même pas tous les chats que j’avais vu la dernière fois.
Et malheureusement la pluie s’invite à la balade ….
Je retourne à la sculpture juste à côté situé sur une petite jetée : « Walking Art » avec toutes ses petites jambes qui marchent.
C’est ma favorite car complètement inutile, loufoque mais esthétique et lumineuse. De loin les bosses de la bestiole s’associent aux îles au loin.
Le petit port de pêcheurs abritent plusieurs magnifiques bateaux de pêche dont les coques sont recouvertes de superbes peintures.
J’avais l’intention de paresser sur la plage un bon moment avec mon pique-nique mais à cause de la pluie je retourne au village où sont entassées toutes les maisons construites sur de gros murets de pierre. De minuscules passages permettent de circuler entre elles. Ceux sont les ruelles les plus étroites que j’ai jamais vues.
Comme un jeu de piste dans le dédale des mini ruelles on trouve des petits panneaux bleus indiquant les emplacements des œuvres le plus souvent à l’intérieur des maisons.
Manque de chance elles sont toutes fermées soit parce que ce n’est pas le bon jour puisque c’est essentiellement le week-end hors année de la Triennale, soit parce que les gens en profitent pour les restaurer et donner un petit coup de neuf ce qui a été le cas le plus souvent.
La balade dans ces ruelles est très chouettes et ça monte pas mal.
Sur le port une petite terrasse pour accueillir les touristes mais aujourd’hui c’est désert.
Je ne retrouve pas non plus ce gentil couple de pêcheurs qui m’avaient offert un coquillage cuit au barbecue la dernière fois et avec qui on avait échangé des bribes de phrases anglo-japonaises sans se comprendre mais avec pleins de sourires.
Mais le mauvais temps étant toujours de la partie et les visites terminées, je reprends le ferry de 13 heures sans même m’arrêter à Megijima que je n’ai jamais vu pourtant …. Le touriste qui était avec moi à l’aller sur le ferry a lui aussi fini sa visite et repart en même temps que moi.Du coup, je culpabilise moins de ne pas rester plus longtemps sur cette chouette petite île.
Bye bye Ogijima, somptueux petit village !