Vendredi 12 Avril 2019
Je quitte Kyoto pour la dernière étape de mon sixième voyage au Japon. J’avais envie depuis longtemps d’aller voir les singes de Jigokudani près de Nagano et d’en profiter pour faire un tour à Matsumoto et visiter son somptueux château. J’avais finalement abandonné ces visites lors de mon dernier voyage en 2017 pendant mon étape sur Tokyo car cela faisait trop chargé en terme de trajet.
Donc cette fois-ci, pour être plus tranquille, je vais rester trois nuits à Nagano et prendre le temps. C’est quand même une petite trotte depuis Kyoto avec plusieurs itinéraires en train possible. Je choisis de passer par Nagoya pour un trajet de quatre heures.
A mi chemin entre Nagoya et Nagano, par les grandes fenêtres du Limited Express Wide View, je vois mes premières neiges fraîches et fondues à demi sur les toitures des maisons.
On traverse les hautes collines en surplomb des villages regroupés dans la vallée avec leurs toits partiellement enneigés. Il n’y a pas de cerisiers en fleur ici, les températures commencent juste à être douces. L’air est très brumeux alors qu’à Kyoto le ciel était à peine voilé.
Dans le train, je suis encerclée par des groupes de mamies japonaises en vadrouille avec leurs bento et elles caquettent depuis le départ sans répit.
J’adore entendre parler cette langue et je suis contente de l’entendre car tout au long de mon séjour, j’ai surtout entendu parler le chinois.
De ce que je lis dans les prospectus sur la ville de Nagano, ça n’a pas l’air d’être le gros spot touristique. Il y a cependant le beau temple bouddhiste Zenko-ji à voir.
Ce qui est cool c’est que mon hôtel est à côté de la gare donc j’y vais de ce pas et la chambre est disponible avant l’heure.
Le personnel à l’accueil est extrêmement gentil et prévenant ce qui renforce la très bonne impression que j’ai de cette ville depuis que je suis descendue du train.
Retour vers le parvis de la gare où je prends le bus de ville numéro 1 car le temple est à 2 petits kilomètres et il me reste peu de temps avant le fermeture à 16h30. Le bus nous dépose en haut de la longue avenue Chuo dori qui part de la gare. De très beaux magasins bordent cette allée pavée dont un magasin d’épices avec une fresque des singes de Jigokudani. Bientôt !
Juste après le croisement se trouve le départ d’une belle allée dallée, marqué par deux lanternes en pierre. Celle-ci mène à la première grande porte d’entrée du complexe du temple Zenko-ji, la porte Niomon qui abrite les gardiens dans ses piliers et qui ouvre sur une zone de nombreux bâtiments religieux en plus du hall principal.
Au delà de la porte Niomon, à nouveau une rue pavée bordée de petits commerces de produits de bouche et de souvenirs à touristes. Il y a plein de choses à voir partout : des statues, des petits temples mais on n’est toujours pas arrivé au hall principal du Zenko-ji.
On progresse encore un peu vers le nord pour arriver devant la deuxième énorme porte, la porte Sanmon.
Sur la grande place, en plus de quelques nouvelles petites échoppes de souvenirs, il y a une grande statue de Jizo et 6 statues alignées plus petites. On devine le bâtiment principal juste derrière la porte Sanmon.
Me voilà enfin sur la place dominée par le somptueux hall principal du temple Zenko-ji. Il n’y a pas trop de monde même si l’endroit est très réputé. La taille des lieux permet aux visiteurs de ne pas se marcher sur les pieds. On peut voir les futurs couples de mariés en tenues traditionnelles faire leurs photos devant le temple ou dans le jardin.
Le hall principal est assez impressionnant quand même. En faisant le tour, on découvre sur chaque côté de nouveaux bâtiments religieux ou un jardin dans lequel quelques cerisiers commencent à fleurir.
À l’arrière du hall principal, il y a une petite pagode un peu défraîchie. Une autre pagode, le temple Unjoden, lui fait écho sur le flanc de la colline juste de l’autre côté du boulevard nord qui délimite le complexe.


De ce côté du temple on a une belle vue sur les montagnes enneigées et ça c’est la classe.
C’est impressionnant car je n’ai fait que quelques centaines de kilomètres depuis Kyoto où les cerisiers perdent déjà leurs pétales alors qu’ici, comme on est un petit peu plus en attitude et plus au nord, les arbres commencent à peine à voir leurs bourgeons s’ouvrir. Je me félicite intérieurement d’avoir planifié le voyage afin de suivre le calendrier de floraison. Bon, certes, j’ai eu de la chance !
Malheureusement tout est en train de fermer et je rate toutes les visites possibles dans ce grand complexe de plusieurs temples. C’est finalement un très chouette endroit à visiter qui demande pas mal de temps pour tout voir.
Je redescends vers la gare à pied pour prolonger la visite de ce quartier très vivant.
Il n’y a que deux petits kilomètres de balade sur la grande Chuo Dori où se trouve une très belle salle de spectacle.
Ça me permet aussi d’aller dans une galerie commerçante couverte, la Nagano Gondo shotengai que j’avais repérée et dont j’ai aimé le côté un peu désuet rendu par ses petits commerces anciens et ses petits restaurants.
Vu que mes deux prochaines journées à Nagano seront entièrement consacrées à des visites loin de la ville, à Matsumoto et à Yudanaka, je n’aurais plus la possibilité d’y passer du temps. Mais le peu que j’en ai vu m’a laissé un très bon ressenti. Il y a une belle atmosphère ici et ce sera du coup une possible étape lors d’un prochain voyage.